Après votre séance de torture, le repos est une chose à ne jamais négliger. Pour avoir le courage nécessaire à l'accomplissement de votre devoir régulier, non seulement il vaut mieux être bien équipé, et que l'effort fourni soit le moins pénible possible (jusque qu'à ce que l'on commence à chercher la performance et que cela devienne agréable à faire (moi non plus, je n'y croyait pas)), mais il est primordial que la douche et la détente soient totalement agréables et durent un maximum de temps. C'est un besoin essentiel non seulement pour la suite de la journée, mais aussi pour le conditionnement de la bête, jusqu'à penser que le plaisir de l'un ne va pas sans l'autre.

La plénitude que l'on ressent après une grosse dépense d'énergie commence immédiatement dès l'arrêt de cette activité, passe par une bonne douche avec un savon liquide sompteux (genre P'tit Dop à la pêche, qu'on a envie de manger), du linge sec et propre (si possible odorant), et continue longtemps après, il est dommage d'écourter la seule récompense immédiate aux efforts consentis (surtout si la balance reste obstinément figée sur la valeur de la veille), de plus, cela aide psychologiquement à s'y remettre la fois d'après et à se dépasser pour éprouver encore plus cet état. Jouissez-en sans honte et ne vous laissez pas perturber à ce moment là, ce n'est pas de la paresse, mais de la récupération (tant que ça ne dure pas des heures).

C'est aussi malheureusement un moment dangereux, comme expliqué ailleurs, parfois la fringale vous guette, combattez-la, mais surtout pas sans rien faire, ou en mangeant plus aux repas. Ce sont des périodes difficiles, plus ou moins longues, mais heureusement pas un état permanent, en fait si on passe une certaine limite d'effort, on n'a même plus envie de manger, ou beaucoup moins (surtout au début), mais dès que le corps réclame pour reconstituer ses réserves il est très difficile de tenir le coup. À ce moment-là, il ne faut absorber que des choses peu caloriques, saines et exemptes de matières grasses et contenant un minimum de sucre. Le problème, c'est que les fringales sont très difficiles à identifier avant d'en être arrivé à un stade avancé, un jour on grignote une pomme, le lendemain une pomme ET un yaourt, le surlendemain, une pomme un yaourt ET un paquet de biscuit, et on ne se rend malgré tout pas toujours compte qu'une nouvelle période fringale vient de commencer, c'est seulement quand on grignote toute la journée ou que la balance indique deux Kg de plus (au lieu de 100g de moins) que la prise de conscience se fait. Et là, on a toujours aussi faim. Une solution possible peut être de diminuer légèrement et temporairement son activité sportive (pas la durée, mais le rythme cardiaque), de manière à ce que le corps réclame moins de "matériel", jusqu'à ce que la période fringale se termine.

Et si, en plus, vous êtes un vieux crabe dans mon genre, l'effort ne va pas sans petits problèmes, la pommade pour les muscles (avant et après l'effort), celle pour les cloques (très longues randonnées, mauvaises chaussures, chaussures neuves), celle pour les douleurs (jogging+sprint, home-trainer intensif), l'anti furoncle et l'anti frottement, les produits pour déboucher (à cause des selles de vélo), le déodorant sport, le gel fixant pour cheveux, le stick pour les lèvres en hiver, le vicks pour la toux, les pilules pour empêcher le nez de couler, la ficelle pour tenir les lunettes, le gel douche spécial sport, la crème solaire pour la piscine ou pour courir en été, et j'en passe, feront de vous, le meilleur ami de votre pharmacien et vous mettront d'attaque pour la prochaine séance. Rassurez-vous, il m'a fallut plus d'une année avant d'en arriver à ce stade, avant ça, je n'avais besoin de rien et maintenant je suis en train de le dépasser. Mais quelque part, je suis devenu très fier d'acheter des produits et des équipements de sportif, ça fait du bien au moral et ça aide pas mal à persévérer.

La douleur est un avertissement, ne la prenez pas à la légère et n'essayez pas de vous y habituer, vous n'avez rien à y gagner à part une opération, la pommade, oui, mais ralentissez vos effort. On peut même arriver à se passer de pommade (je n'ai pas pu résister à la faire celle-là), en gérant mieux ses efforts.

Quand aux médicaments, genre analgésiques, c'est encore pire, non seulement cela ne traite pas la blessure, mais en plus ça masque les signaux d'alarmes. A PROSCRIRE !

Et tient puisqu'on parle des médicaments, dans certains magasins de sport on trouve maintenant un grand assortiment de liquides de poudres et autres produits miracle, libre à vous d'essayer de faire n'importe quoi sans avis médical, c'est votre santé, pas la mienne, moi je n'ai rien essayé, je m'en passe très bien. Ce n'est sûrement pas un produit "énergétique" qui vous fera maigrir, même si vous courez plus vite...